Objectif zéro démolition

Démolir pour construire, une logique incompatible avec un monde fini. La finitude des ressources, l’alimentation des strates géologiques de l’anthropocène par les déchets de démolition, et les émissions de gaz à effets de serre induites par la construction ; sont autant de raisons d’éviter la démolition.

« Les deux tiers des déchets en France sont issus du secteur de la construction, et même 75% en Ile-de-France. Cela veut dire que démolir n’est plus une option possible, il faut réhabiter les bâtiments, les réhabiliter, refaire de l’architecture à partir de l’existant »Christine Leconte, présidente de l’Ordre National des Architectes (lien de l’interview)

« Lorsqu’on observe la trajectoire actuelle des déchets architecturaux, on s’aperçoit assez rapidement qu’ils sont invisibilisés en marge des métropoles et des grandes villes, à travers des activités d’enfouissement ; soit dans des déchetteries, soit à travers des travaux de valorisation : du remblayage de carrière et la réalisation de sous-couches de voirie. Aujourd’hui, ces activités d’enfouissement constituent des unités stratigraphiques suffisamment imposantes et étendues pour constituer des marqueurs de l’anthropocène ». Anna Saint-Pierre, designer (table ronde vers une nouvelle modernité)

« Zéro démolition » est une manière d’affirmer qu’il nous faut maintenant considérer l’existant comme une ressource avec laquelle composer. C’est aussi affirmer que nous devons faire évoluer nos pratiques et trouver le chemin vers des pratiques architecturales explorées ou inexplorées.

Solène Peyragrosse (Etamine), Olivier Waintraub (Nexity Patrimoine & Valorisation) et Patrick Rubin (CANAL Architecture) nous ont apporté leurs précieux éclairages et retours d’expériences lors du 1er Festival du LabClimat. Retrouvez la table ronde en version complète ou résumée.